L'origine du nom Penta
Deux versions de la tradition orale divergent quant à l’origine du nom “Penta”. La première, citée par Camille Falcucci dans sa Vie des Communautés Agraires dans la Pieve de la Casinca au XVIIème-XVIIIIème siècle, veut que le vocable «Penta» découle du mot « Pentone » signifiant gros rocher ; le village est effectivement construit sur un éperon rocheux. La deuxième émanerait du mot Grec "Penta" signifiant “cinq”. Il semblerait que les survivants des cinq hameaux (San Giabico, San Michele, San Quilico, San Andrea et San Colombano), rasés par des envahisseurs, aient fondé le village de Penta. L’origine du nom Casinca / Origine di u nome Casinca, le toponyme « Casinca » apparaît dans la documentation écrite dès le XIIIème siècle. Pour Pierre Lamotte, il contient la racine « as », ou sa variante « Kas » qui désignerait un point dominant « d’où la vue est étendue ».
Depuis le Moyen Âge, ce territoire s’est toujours dénommé «Casinca» et englobe actuellement sept communes (ancien canton de Vescovato) : Loreto, Porri, Venzolasca, Sorbo–Ocognano, Vescovato, Castellare et Penta. Ces sept communes se sont regroupées pour constituer une Communauté de Communes.
La Casinca est une circonscription administrative et aussi ecclésiastique depuis le IXème siècle. Les découpages administratifs successifs démontrent les liens très forts de cette région avec les communes avoisinantes. En 1788, la Casinca est l’une des 18 « pieve » du diocèse de la Mariana, expliquant ainsi ses liens actuels avec les communes allant de Bastia jusqu’à Moriani. En 1790, la carte administrative comporte des districts qui regroupent chacun d’entre eux un certain nombre de cantons. Le District de la Porta d’Ampugnani compte six cantons dont celui de la Casinca. A cette époque, l’organisation est essentiellement basée sur des activités liées au pastoralisme et à la transhumance. Ces activités pastorales ont entériné l’attachement de la Casinca à certaines communes des cantons du Fium’Alto, de Castifao-Morosaglia, d’Orezza-Alesani et de l’Alto di Casaconi.
En 1990, l’INSEE a effectué un découpage géographique de la Corse, dans l’objectif d’obtenir une cohérence économique et sociale, à partir d’indicateurs tels que les déplacements (domicile - travail), les équipements structurants et les activités économiques. Selon l’INSEE, la Casinca comprend quarante-quatre communes : vingt communes du canton du Fium’Altu, treize communes sur vingt et une du canton d’Orezza - Alésani, quatre communes sur neuf du canton du Campoloro–Moriani, sept communes du canton de Vescovato. Ce regroupement de communes par l’INSEE lie la Casinca aux régions de la Castagniccia et de la Costa Verde, renouant ainsi ses relations ancestrales, surtout avec la Castagniccia. A un tel point qu’une partie du canton de Vescovato est parfois nommée «Castagniccia Maritime» du fait qu’elle constitue le débouché naturel des communes de montagne. La création récente de l’association de préfiguration du Pays «Castagniccia - Mare e Monte» confirme la volonté de formaliser les liens entre les trois micro-régions : Castagniccia, Costa Verde et Casinca.
La population de la commune de Penta di Casinca atteindra sans doute bientôt les 3500 habitants.
La petite ville qui appartient au canton de Casinca-Fiumalto est assez fréquemment dénommée Penta-Folelli sur beaucoup de cartes ou guides touristiques. La population augmente bien sûr considérablement en période estivale compte tenu de la proximité des nombreuses plages de la côte orientale et de la renommée de la Castagniccia également toute proche. Pour illustrer ce phénomène, la commune compte désormais un hypermarché sur son territoire.
On aura donc compris que la position géographique de Penta-Folelli en fait un point stratégique du nord-est de la Corse ce que ne dément pas la forte croissance de sa population depuis la fin des années 1990.